Les cuves des réacteurs nucléaires

Découverte de l’anomalie sur le couvercle et le fond de la cuve de l’EPR Flamanville

27/06/2017

Avant l’essai, les barres transitoires sont remplies d’hélium-3, un gaz qui absorbe les neutrons, à une pression d’environ 10 bars. Le transitoire de puissance est généré, lorsque le réacteur se trouve à un palier de puissance quasi-nulle (100 kW, typique de l’arrêt à chaud d’un REP), en ouvrant de façon contrôlée les vannes rapides permettant l’échappement de l’helium-3 sous pression ; ceci conduit à une augmentation brutale de la réactivité (les neutrons n’étant plus absorbés) et donc à un pic de puissance (le « pulse »).

Celui-ci est immédiatement limité par les contre-réactions neutroniques, principalement l’effet Doppler, puis terminé par la chute commandée des BCS afin d’ajuster l’énergie délivrée au crayon d’essai. Pendant le transitoire de puissance, les sécurités neutroniques du réacteur sont inhibées pendant 1 s. Les pulses durent de quelques ms à quelques dizaines de ms (caractérisés par une largeur à mi-hauteur de 8 à 80 ms), une puissance instantanée totale pouvant dépasser 21 GW, et une énergie déposée dans le cœur allant jusqu’à 237 MJ. La maîtrise de la chronologie de dépressurisation des barres transitoires est assurée par l’ensemble numérique et analogique de commande des barres transitoires (ENACBT), piloté par le directeur d’essai.

La boucle à eau pressurisée

​La boucle à eau pressurisée (BEP) est la boucle d'essai traversant le centre du cœur de CABRI. La BEP a remplacé l'ancienne boucle expérimentale au sodium. Elle a pour fonction d'accueillir le dispositif d'essai et d'établir, au niveau du crayon d'essai, des conditions thermohydrauliques représentatives d'un REP : 280°C, 155 MPa, la vitesse de l'eau au droit du crayon testé ~4 m.s-1.