République Française
Expertise
Recherche
Savoir et comprendre
Prestations et formations
L'IRSN (archives)
Il y a situation d'urgence nucléaire ou radiologique lorsqu'un événement peut conduire à un rejet anormal d'éléments radioactifs dans l'environnement.
La gestion d'ne situation d'urgence radiologique implique de nombreux acteurs, et notamment l'Etat, les pouvoirs publics locaux, l'exploitant de l'installation concernée par l'événement, l'ASN et l'IRSN.
En cas d'accident nucléaire ou radiologique, les pouvoirs publics peuvent mettre en place des actions de protection de la population pour réduire le plus possible l'exposition de celle-ci à de potentiels rejets radioactifs. Ces dispositions sont prises au regard des doses prévisionnelles auxquelles les personnes pourraient être exposées.
Expert public des risques nucléaire et radiologique, l’IRSN apporte un appui aux pouvoirs publics en cas de crise radiologique ou nucléaire, d’origine accidentelle ou malveillante. Afin d’être en mesure d’assurer ses missions, l’IRSN développe et maintient un dispositif opérationnel de crise, activable 24 heures sur 24 en moins d’une heure.
Sur la base des informations reçues des exploitants, de Météo-France et des données environnementales, le Centre technique de crise de l’IRSN utilise une méthode pour produire un diagnostic de la situation puis un pronostic de son évolution possible afin de conseiller les pouvoirs publics.
Une des missions de l’IRSN est d’assurer la surveillance radiologique du territoire national. Pour ce faire, l’Institut dispose depuis 1991 du réseau Téléray, un ensemble de plus de 450 balises réparties sur le territoire qui permettent de détecter rapidement toute élévation inhabituelle de la radioactivité ambiante.
L'IRSN peut dépêcher à proximité du lieu d’un événement un ensemble de personnels et de moyens dédiés aux mesures de la radioactivité dans l'environnement. Ces moyens sont mis à disposition des pouvoirs publics locaux.
En cas d'accident nucléaire, il est essentiel de pouvoir déterminer précisément les niveaux de radioactivité dans l’environnement pour confirmer les modélisations et les zonages, assurer le dédouanement des denrées et des biens de consommation et informer la population.
Au cours d’une situation d’urgence radiologique, les pouvoirs publics en charge de la gestion de la crise peuvent décider de mettre en oeuvre des mesures individuelles de la contamination interne des personnes afin d’identifier celles ayant été contaminées et d’organiser, le cas échéant, leur prise en charge sanitaire.
Crée en 1956, le Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI) dispose dès sa création de moyens mobiles d’intervention en cas d’accident nucléaire. Au début des années 1980, le SCPRI commande une voiture rail à la SCNF dans l’optique de réaliser des mesures spectrométriques à très grande échelle et avec une cadence de contrôle de 5000 personnes par jour. Inaugurée après l’accident nucléaire de Tchernobyl, dont les suites ont fortement impacté l’image du SCPRI, la voiture rail devient un enjeu de communication, symbole des moyens importants mis en œuvre pour intervenir en cas d’accident et ainsi rassurer les populations.
Après l’accident de la centrale de Tchernobyl (Ukraine, 1986) et afin d’aider la population et les médias à comprendre immédiatement la gravité d’un incident ou d’un accident dans le domaine nucléaire, une échelle de gravité a été créée, semblable à l’échelle de Richter qui informe sur la puissance des tremblements de terre.