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L'IRSN (archives)
La radioécologie a pour rôle de détecter la présence de radionucléides dans l'environnement, de rechercher leurs origines et de comprendre leurs processus de transfert et de concentration dans les écosystèmes.
Le terme « radioécologie » est apparu en 1935 mais il ne s'est répandu qu'à partir des années 1950. Il vient probablement de la fusion entre « radioactivité » et « écologie ». Les premiers travaux de radioécologie ont été rendus publics en 1955 à Genève, lors de la première rencontre internationale sur l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.
L'homme est exposé en permanence à des rayonnements d'origine naturelle et artificielle.
Les appareils de mesure permettent de quantifier avec précision les concentrations des radionucléides dans les échantillons prélevés sur le terrain (par exemple une pomme de terre et le sol dans lequel elle est cultivée). Mais il est très difficile de déterminer sur place les mécanismes de transfert (comment la pomme de terre absorbe les radionucléides en puisant dans les réserves du sol).
La radioécologie marine étudie l’évolution des niveaux de radioactivité en pleine mer et dans les zones littorales. Elle permet d’effectuer des expertises sur les conséquences des rejets en mer des installations nucléaires.
Les eaux douces, qui reçoivent les rejets liquides radioactifs des installations nucléaires et des laboratoires (centres de recherche, hôpitaux), constituent un ensemble d'écosystèmes étudié en radioécologie.
L'écosystème terrestre est complexe : les milieux (sol, eaux de surface, eaux souterraines), la topographie (plaine, montagne), la végétation (prairies, cultures, forêts), les chaînes alimentaires (végétaux, animaux) sont très variés.
es études de terrain permettent de suivre les niveaux de radioactivité dans l’espace et dans le temps. Qu'elles concernent une centrale nucléaire, une usine de traitement des combustibles irradiés, une zone touchée par les dépôts de Tchernobyl..., les études se déroulent selon un scénario identique.
Les radionucléides, l'impact dosimétrique.
Observer, comprendre, prédire. C’est sur ce triptyque que repose la radioécologie marine, qui étudie le comportement des radioéléments dans les eaux maritimes.
Du prélèvement en milieu marin à la modélisation, le radioécologiste doit observer et comprendre de nombreux phénomènes. Parcours d’un chercheur polymorphe.
Air, eau, sol, aliments : l’Institut assure, sur tout le territoire national, une veille permanente des niveaux de radioactivité. Il surveille également le milieu marin de la métropole et des Drom-Com, et donc la radioactivité de l’eau de mer, des sédiments, de la flore et de la faune. Sur les côtes de l’Hexagone, une quinzaine de stations de prélèvement assurent cette mission, toute l’année.
Depuis 1991, dans le cadre de conventions décennales avec EDF, l'IRSN assure le suivi radioécologique de l’environnement proche des quatre centrales nucléaires françaises implantées sur la façade maritime de la Manche (Flamanville, Paluel et Penly) et de la Mer du nord (Gravelines).
Seul un logiciel validé sera utilisable pour une expertise reconnue en cas de pollution radioactive. C’est pourquoi les radioécologistes n’ont de cesse d’affiner et de compléter leurs modèles hydrodynamiques.
Quelles seraient les conséquences d’un accident radiologique dans la rade de Toulon ? C’est la question à laquelle les experts de l’IRSN ont répondu, fournissant ainsi aux autorités un support d’aide à la décision en cas d’accident.
Existe-t-il un risque radiologique pour les travailleurs et les amateurs de fruits de mer à draguer les sédiments du port de La Rochelle ? Réponse avec l’IRSN.
À partir de données fournies par le Japon, une équipe d’experts de l’IRSN s’est intéressée à l’impact sur le milieu marin des rejets radioactifs consécutifs à l'accident de la centrale de Fukushima-Daiichi. Elle a établi des cartes des zones marines contaminées et tiré des conclusions radioécologiques, qui ont permis de répondre à des questions de la Commission européenne.