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L'IRSN (archives)
L’Occident avait déjà connu un accident grave : celui de Three Mile Island (1979). Lors de cet accident, un manque de refroidissement avait entraîné la fusion partielle du cœur du réacteur. L’accident de Tchernobyl est de nature différente : il s’agit d’un accident de réactivité largement lié aux caractéristiques spécifiques des réacteurs RBMK.
Dans un réacteur en fonctionnement normal, une réaction en chaîne stabilisée est entretenue. Un accident peut être généré par une accélération brutale de cette réaction : c'est l'accident de réactivité.
Dans la terminologie actuelle, un accident grave correspond à une fusion du combustible dans le cœur du réacteur. Il a pour origine un défaut de refroidissement du cœur. Lors de la conception et de l’exploitation des réacteurs, tout est fait pour prévenir un tel refroidissement. Il demeure toutefois un risque infime d’enchaînement d’évènements conduisant à un tel refroidissement.
La sûreté d’un réacteur nucléaire est démontrée dans un domaine de fonctionnement donné ; celui-ci est défini par des valeurs limites imposées à un certain nombre de paramètres.
A la suite de l’accident de Tchernobyl, le CEA, la NERSA (Centrale nucléaire européenne à neutrons rapides SA) et l’Institut Lauë Langevin (ILL) ont engagé des études sur les réacteurs qu’ils exploitaient : PHENIX et un certain nombre de réacteurs d’expérimentation pour le CEA, SUPERPHENIX pour la NERSA, le RHF pour l’ILL.
Après l’accident de Tchernobyl, on a cherché à mieux comprendre les phénomènes pouvant conduire à la défaillance de l’enceinte de confinement.