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L'IRSN (archives)
Le principe des réexamens périodiques des installations nucléaires de bases (INB), tous les 10 ans, a été acté par la loi TSN du 13 juin 2006, transposée en 2013 dans le code de l’environnement.
En 2014, l’IRSN a procédé à l’examen des orientations présentées par EDF pour le réexamen périodique associé aux quatrièmes visites décennales (VD4) des réacteurs de 900 MWe (VD4-900).
Les 4e visites décennales des réacteurs de 900 MWe se dérouleront de 2019 à 2030 avec la première visite mi-2019 (réacteur n°1 de la centrale du Tricastin). L’ampleur de ce réexamen est inédite et la réalisation des études associées, leur expertise et la mise en œuvre des modifications, sont menées dans des délais particulièrement contraints.
Sous la forme d'un dialogue ANCCLI / IRSN, trois experts de l'IRSN, Frédéric Ménage, Directeur de l'expertise de sûreté, Hervé Bodineau, Chef du service expertise de sûreté des réacteurs à eau sous pression, Naoëlle Matahri, Pilote de l'instruction des 4èmes visites décennales des réacteurs nucléaires de 900MWe, questionnés par deux représentants de l'ANCCLI, Yves Lheureux, Directeur de l'ANCCLI, et Valérie Demet, chargée de mission à l'ANCCLI, expliquent comment s'est construit l'avis sur la conformité des réacteurs réalisé à l'occasion des 4èmes visites décennales des réacteurs nucléaires de 900 MWe.
EDF souhaite prolonger au-delà de 40 ans la durée de fonctionnement de ses réacteurs de 2ème génération. Ces réacteurs n’ont pas été conçus pour faire face à un accident grave. A l’inverse, les nouveaux réacteurs dits de 3ème génération, comme l’EPR, ont été conçus pour que les accidents graves soient rendus très improbables et que si toutefois ils survenaient, les mesures de protection des populations soient très limitées.
Depuis 2014, un dialogue technique continu a été mis en place entre l'IRSN et la société civile sur les réexamens de sûreté des réacteurs de 900 MWe, afin de permettre l’accès à l’expertise sur le 4e réexamen périodique des réacteurs 900 MWe et d’accompagner la montée en compétence des acteurs de la société sur ce dossier.
Depuis 2014, un dialogue technique continu a été mis en place entre l'IRSN et la société civile sur les réexamens de sûreté des réacteurs de 900 MWe.
Une stratégie d’expertise focalisée sur les enjeux de sûreté et tirant partie de l’expertise réalisée pour les réacteurs de 900 MWe.
75 % des réacteurs du parc nucléaire en exploitation d’EDF ont été construits entre 1980 et 1990... Aujourd’hui, l’âge moyen d’exploitation de ces réacteurs a dépassé 30 ans et se situe aux alentours de : 39 ans pour les réacteurs du palier 900 MWe ; 33 ans pour les réacteurs du palier 1300 MWe ; 23 ans pour les réacteurs du palier N4 (1450 MWe).
Le 17 novembre 2011, l'ASN, l'IRSN et les membres des groupes permanents d’experts ont présenté le rapport d’expertise préparé à la suite de l’examen des rapports des Evaluations complémentaires de sûreté (ECS) des exploitants nucléaires.
Derrière le sigle ECS se cachent les évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima. Cet état des lieux de la quasi-totalité des installations nucléaires françaises a nécessité un long travail.
À la suite de l'accident de Fukushima, une réévaluation de la résistance des installations nucléaires françaises aux événements naturels extrêmes a été réalisée. Un « plan d’actions post-Fukushima » s’est mis en place, avec la création du concept de "noyau dur".
Fin 2011, après avoir évalué ses centrales nucléaires, chaque pays d'Europe a soumis ses conclusions aux autorités de sûreté et appuis techniques des autres Etats membres.
Tout comme pour les centrales nucléaires, les évaluations complémentaires de sûreté (ECS) ont permis d’identifier des améliorations à apporter aux usines, aux réacteurs expérimentaux et aux laboratoires nucléaires pour résister à des situations extrêmes.
Une inspection sert à d’identifier des écarts que l’exploitant doit corriger dans les conditions et les délais fixés par l’ASN. L’Autorité vérifie ensuite l’exécution de ses prescriptions et peut décider de sanctions en cas de mauvaise ou non-réalisation.
Afin de vérifier la sûreté des installations nucléaires, plusieurs centaines d’inspections sont menées chaque année par l’ASN, avec l’appui technique de l’IRSN. Tout est passé au crible : matériel, modes opératoires, organisation…
Les experts de l’IRSN suggèrent chaque année des thèmes d’inspection. Ce travail permet d’élaborer l’ordre du jour des inspections dans l’installation désignée par l’ASN. Ces inspections programmées très amont sont complétées par des visites inopinées suite à un incident.
Une inspection se déroule en une journée. Préparée très en amont, la visite est une longue séance de questions et de vérifications entre les inspecteurs de l’ASN, l’expert de l’IRSN et l’exploitant. Au cours des réunions ou sur le terrain, aucun détail n’est laissé de côté.
Ne pas tout changer simultanément, utiliser la période entre deux arrêts de tranche pour mieux les préparer, renforcer le retour d’expérience... L’IRSN recommande qu’EDF prenne davantage de temps pour s’améliorer.