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L'IRSN (archives)
Une exposition en radiothérapie est considérée comme accidentelle si il existe un écart substantiel à la prescription : erreur sur le patient, erreur sur le site anatomique irradié, différence substantielle par rapport à la dose prescrite à la tumeur, mauvaise distribution de la dose, mauvais fractionnement de la dose.
Quelques accidents majeurs de radiothérapie
La survenue de quatre graves accidents de radiothérapie externe ayant affecté des patients en France depuis 2005 (Grenoble, Lyon, Tours et Epinal), qui ont été la cause de complications extrêmement sévères, montre que les procédures actuellement suivies dans les centres de radiothérapie ainsi que les moyens mis en œuvre doivent être complétés.
Depuis 2005, une vingtaine d’accidents de radiothérapie ou de radiologie interventionnelle impliquant près de 600 patients ont été déclarés en France. A la demande du ministre de la santé ou de l’ASN, l’IRSN a procédé à une expertise approfondie des causes et des conséquences de neuf d’entre eux, les plus graves au regard des complications cliniques pour les patients.
Trois causes distinctes de sur-expositions ont été successivement découvertes au Centre Hospitalier d'Epinal.
Cet accident sanitaire concerne près de 5000 patients. Environ 300 auraient reçu une dose supérieure de 7% à celle qui aurait dû leur être délivrée. Chez les autres patients, le surdosage n’excéderait pas 5,5%, une valeur de l’ordre de grandeur des incertitudes inhérentes aux pratiques standards de la radiothérapie, et qui ne devrait pas engendrer un excès significatif du nombre des complications secondaires qui peuvent survenir à la suite d’un traitement de radiothérapie.
Les deux rapports publiés par l’IRSN, établis suite à la saisine de l’ASN à l’été 2007, font la lumière sur les causes et les conséquences médicales de cet accident, qui a touché 145 patients traités entre avril 2006 et avril 2007. Le premier rapport porte sur le fonctionnement de l’accélérateur et le second sur l’impact des surexpositions sur la santé des patients.
Une surexposition aux rayons X à la suite d’un acte de radiologie interventionnelle peut entraîner des lésions cutanées. Leur traitement a recours à la chirurgie. Il pourrait être amélioré en l’associant à des injections locales de cellules souches.
« Une magnifique histoire ». C’est ainsi que le professeur Éric Bey, chef du service de chirurgie plastique et reconstructive de l’hôpital des Armées Percy (Clamart), qualifie la grande première à laquelle il a participé : le traitement de victimes d’irradiations accidentelles à forte dose qui combine la chirurgie à la thérapie cellulaire par cellules souches mésenchymateuses (CSM)