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L'IRSN (archives)
Le 26 avril 1986 à 1h23 du matin, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en service depuis 1983, explose accidentellement lors de la réalisation d’un essai technique. L’énergie libérée par l’explosion entraîne l’émission brutale dans l’atmosphère, jusqu’à plus de 1 200 mètres de hauteur, des produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur nucléaire. Les rejets se poursuivent jusqu’au 5 mai 1986.
Suite à l'explosion, des débris de combustible nucléaire et des morceaux du réacteur sont projetés dans l’environnement proche de la centrale. Les poussières, les fines particules (aérosols) et les gaz radioactifs partent en altitude et forment un panache entraîné au gré des vents par les masses d’air, sur des grandes distances.
Les retombées radioactives atmosphériques se répartissent sur les différents milieux de l’environnement. La contamination atteint un pic immédiatement après les dépôts et diminue fortement dans les semaines qui suivent en raison de la croissance continue des végétaux et de la disparition des éléments radioactifs à demi-vie courte (iode 131). Elle est 100 fois plus faible au bout de trois mois.
Les plus graves conséquences pour la santé ont été observées chez les premiers intervenants sur le site de la centrale. En Biélorussie, en Ukraine et en Russie, l’accident a provoqué de nombreux cancers de la thyroïde chez les personnes exposées âgées de moins de 18 ans au moment de l’accident.
Entre 1986 et 2000, tous les réacteurs de la centrale ont été définitivement arrêtés, et des travaux d'ampleur ont été menés pour sécuriser les installations nucléaires et gérer les déchets radioactifs.
L’environnement à proximité de Tchernobyl demeure une zone de très forte contamination. Trente ans après l’accident, la question de la reconquête de la zone d’exclusion est évoquée même si elle apparaît difficile à réaliser.