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L'IRSN (archives)
Les retombées radioactives de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ont contaminé de vastes territoires et profondément bouleversé la vie des habitants. Ceux-ci ont du apprendre à répondre aux défis quotidiens de la réhabilitation à long terme des conditions de vie dans les territoires affectés.
Du 11 au 16 mars 2011, les habitants de la préfecture de Fukushima ont subi d’affilée un séisme d’une rare intensité, un raz de marée dévastateur et, fait sans précédent, la fusion du cœur de trois réacteurs nucléaires. Une situation que personne n’avait anticipée, plongeant chacun dans le désarroi et un profond traumatisme.
Si tout le monde était inquiet de se trouver exposé à la contamination radioactive, personne n’osait en parler, pas plus entre soi qu’avec les voisins. D’ailleurs, comment aurait-il pu en être autrement, compte tenu du manque total de connaissances de chacun à propos de la radioactivité et des moyens de s’en protéger ?
Vivre sur un territoire contaminé par des retombées radioactives ne signifie pas plus dire adieu à la vie que nier la réalité de l’accident en cherchant à revenir à la situation d’avant. Cela signifie plutôt trouver de nouvelles voies pour recouvrer la maîtrise de sa vie quotidienne, pour prendre et partager des décisions apaisées.
En l'espace de quatre ans, de 2011 à 2015, des habitants de la Préfecture de Fukushima et quelques experts en radioprotection ont fait émerger une culture pratique de la radioprotection, construisant une expertise ensemble.
L'initiative de Dialogues à Fukushima constitue un exemple unique de démocratie en action, où une communauté n’est plus considérée comme un troupeau de suiveurs passifs, mais comme la somme d’individualités capables de prendre des décisions, pour elles-mêmes sur la base de leur libre arbitre, et pour les autres sur la base du respect et de la confiance mutuels.